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Fécamp : il met à l’honneur sa ville dans un livre consacré à l’art, avant une exposition - Paris-Normandie

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Il a nommé sa nouvelle collection de livres autour de l’art « Humeurs picturales ». Le Fécampois Bruno Delarue y exprime sa vision de la relation entre la peinture et une ville. Après une précédente collection où le lecteur retrouvait Étretat, Dieppe, Honfleur, Trouville, Le Havre, cette nouvelle série ne pouvait que commencer par Fécamp. À compter du Romantique.

Bruno Delarue feuillette son livre et est intarissable sur le sujet. Avec toujours un grand enthousiasme. « Il y a de la matière » pour évoquer Fécamp et la peinture. « Avant la période romantique, on ne peignait pas la nature. Elle était présente dans un paysage recomposé, avec différents morceaux. » Mais au début du XIXe siècle, des aquarellistes sont venus d’Angleterre pour mieux comprendre leurs bâtiments anglo-normands. Une sorte d’« aquarelle topographique », décrit Bruno Delarue. Et de piquer : « Nous, on détruisait Jumièges et compagnie. Tandis qu’eux, ils trouvaient ça génial. » Ils venaient à Dieppe, Rouen... À Fécamp, « peu sont venus. Mais les meilleurs, ceux que je préfère ».

Les témoignages d’époques

Celui qui baigne dans la peinture depuis sa jeunesse cite d’abord John Sell Cotman. « Presque cubiste, presque moderne. » Et son travail est devenu un témoignage. Au sein d’une de ses œuvres, un bâtiment à Fécamp qui a disparu avant 1850 et qui n’a jamais été identifié. « Ainsi, c’est un vrai document. » Quelques pages plus loin, un tableau d’Eugène Delacroix officiellement rattaché à Étretat. Le Fécampois y reconnaît plutôt des falaises plus proches. Celles qu’il aperçoit depuis son bureau. « C’est Grainval et Yport au fond. » Pour affirmer cela, l’auteur a fait un rapprochement avec une œuvre. Celle de Léon Riesener, le cousin même de Delacroix. « Pour moi, ça a été peint le même jour, au cours de la même balade. » Pour avoir de telles prises de position, « il faut regarder les tableaux. On ne regarde plus ! Et il faut réfléchir ».

Une autre œuvre est nommée « Sur la plage des Petites-Dalles ». « Ce n’est pas ça du tout. Il n’y a aucune digue aux Petites-Dalles » contrairement à ce qui est représenté sur la peinture. Et l’œil de l’ancien galeriste a remarqué « le même lampadaire » que sur une autre réalisation reliée à Fécamp. Un travail de fourmi. « Oui, mais c’est ça qui est rigolo » au goût de Bruno Delarue. Son exercice a été facilité ces derniers temps par le grand nombre de documents numérisés, entre autres, par la Bibliothèque nationale.

La belle histoire
de Berthe Morisot

« Sur la plage des Petites-Dalles » – ou d’ailleurs – est une œuvre de Berthe Morisot. Bruno Delarue est inarrêtable quand il parle de « la première femme impressionniste ». En 1874, « elle est ici, chez quelqu’un de sa famille, à la Villa normande ». Au même endroit, « elle a fait des tableaux superbes ». « Berthe, par sa beauté, mais surtout par son talent est un catalyseur et Fécamp tient en ce sens une place importante dans ce dispositif », écrit l’auteur. À Fécamp, elle a peint quelques-uns de ses chefs-d’œuvre. À Fécamp, ça a aussi été ses fiançailles avec Eugène Manet, le frère d’Édouard lui-même venu à plusieurs reprises à Fécamp et avec qui elle entretenait un lien fort.

Dans le même livre, à côté de son admiration pour Berthe Morisot, Bruno Delarue y va de sa critique sur le « réalisme social » de la fin du XIXe siècle. La représentation des « pauvres pêcheurs » normands est pour lui « du misérabilisme pour faire pleurer dans les chaumières ». « Je dis ce que j’ai envie de dire », ne décolère-t-il pas.

Autre époque, avec le Fauvisme, et autre anecdote. Pour Bruno Delarue, « Carnaval sur la plage » d’Albert Marquet (1906) a été inspirée par une « grande cavalcade » de l’époque, une sorte de corrida. « Mon voisin, c’est Max Lemaître. Dans un de ses bouquins avec des cartes postales de Fécamp, on en retrouve une trace de cette cavalcade. Et ça, c’est vachement sympa. »

Dans le discours du Fécampois se mêlent l’enthousiasme et son franc-parler. Le deuxième livre de la collection « Humeurs picturales » porte sur Rouen. Et là, c’est encore une autre histoire...

« Humeurs picturales »  Tome 1 : Fécamp, par Bruno Delarue, chez Terre de Vue Éditions, 64 pages, 18 €.

Exposition

Une installation
de Bernard Pras, à Fécamp

Yport, Étretat et le Palais Bénédictine à Fécamp ont déjà vu passer son art en 2013. Et une installation de Bernard Pras, plasticien français, va de nouveau être présentée à Fécamp, dans un hangar
du port. Au 45 quai Bérigny. Du 6
  août
au 13 septembre. Un assemblage d’objets hétéroclites accumulés, dont la version finale n’apparaît que lorsque le public
se place dans l’axe. «
  On se dit   : “C’est quoi ce bordel”, et tout d’un coup, la révélation   », résume Bruno Delarue, commissaire de l’exposition. Une réalisation de plusieurs mètres de long par un artiste hors du commun. Et, l’installation aura un lien particulier avec Fécamp et Berthe Morisot.




July 25, 2020 at 11:17PM
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